Promenade dans les couloirs... [privé/terminé]

Dernière édition par le Jeu 3 Jan 2008 - 19:53, édité 2 fois

[Comme le dit si bien Erzèbeth, "on veut pas d'intrus". Ce poste est donc privé, merci =3]

Cassis, bien décidée à visiter l'école de fond en comble - du moins, autant que le règlement le lui permettait -, était arrivée, après de multiples balades dans les innombrables couloirs et escaliers de l'école, dans un petit couloir plutôt sombre, au huitième étage. Pas très rassurée, elle continua cependant d'avancer, ayant un étrange pressentiment. Comme si le fait qu'elle continue son chemin allait changer quelque chose. Comme si quelqu'un était là-bas, au bout du couloir. Etait-ce la vérité ? Quelqu'un l'attendait-il réellement ? La jeune fille était un peu effrayée de sentir à ce point cette présence. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? L'élève voulait le savoir, et, bravant sa peur, elle continua son chemin, courageusement. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle aperçut, faisant face à une fenêtre, une femme d'une incroyable beauté, qui n'était autre qu'Erzèbeth Nàsdy. La comtesse restait droite et regardait le soleil se coucher et la lune monter dans le ciel [expression © Erzèbeth Nàsdy, s.v.p] de ses magnifiques yeux verts. Alors que Cassis admirait le charme de son professeur -car, il faut bien l'avouer, cette femme était d'une élégance hors du commun-, elle oublia peu à peu la frayeur que lui avait donné son curieux pressentiment et se détendit un peu plus. La jeune fille, fixant toujours avec insistance la comtesse, crut entendre une voix. Troublée, elle fronça les sourcils et tenta de mieux écouter les paroles que prononçait la fameuse voix. Tout n'étant pas très clair, mais les mots, ainsi que le son de la voix, commençaient peu à peu à se préciser. Très rapidement, Cassis reconnut la personne de laquelle les paroles provenaient. Il s'agissait de Mme Nàsdy... qui n'avait pas bougé une seule fois les lèvres depuis l'arrivée de la fillette. Cette dernière commença à perdre son assurance. Comment était-il possible qu'elle entende la voix d'une personne qui, elle en était sûre, n'avait pas proféré la moindre parole ? C'était impossible. Mais pourtant, la voix continuait à parler, encore et encore, d'un ton inquiet. Cassis ne comprenait certes pas tout, mais juste assez pour en comprendre le sens. Quelque chose préoccupait le professeur. Tandis que tous ses sens lui criaient de partir en courant, l'élève mourrait d'envie de s'approcher et d'essayer d'en savoir plus. Ne sachant plus que faire, elle analysa rapidement la situation : si elle partait en courant, le bruit de ses pas résonnerait inévitablement, sortant la comtesse de ses pensées et la jeune fille risquait une punition plus sévère que si elle allait directement parler à la directrice de sa section. Sa décision était prise, mais au dernier moment, quelque chose la retint : dans son analyse, elle avait bien utilisé l'expression "sortant la comtesse de ses pensées". Se pouvait-il que ce soient justement ces même pensées, que la fille entendait ? Cela paraissait la solution la plus probable, bien que Cassis n'en soit pas si convaincue. Prenant une grande inspiration, elle s'avança.

"Professeur... je vous ai entendu. Quelque chose vous tracasse ?"

Erzèbeth observait le ciel virer du rose au bleu par une des innombrables fenêtres du huitième étage, il commençait à faire très sombre. La comtesse s’inquiétait au plus au point, elle avait reçu une lettre de l’OMDS des plus funestes... Le parchemin qu’elle avait reçu n’était qu’énigme et suppositions, mais tout cela lui faisait peur. Alors que le soleil avait presque disparu une voix se fit distincte : « Professeur... je vous ai entendu. Quelque chose vous tracasse ? ». La directrice se retourna, et elle vit à la lueur de la lune, Cassis qui la fixait avec de grands yeux apeurés. Erzèbeth resta silencieuse. Puis dans un murmure elle s’adressa à Mlle Key

"Vous ne pouvez pas m’avoir entendu, je n’ai pas parlé…"

La jeune fille blanchit, prenant la couleur du globe lunaire. La comtesse reprit

"Vous êtes télépathe ?"

Elle sut tout de suite que si c’était le cas Cassis n'en n' était pas au courant. La fillette lâcha un cri de surprise. Mme Nàsdy continua

"Je savais que vous aviez du potentiel je l’avais senti... Mais de là à penser que vous aviez des prédispositions pour la télépathie …."

Laissant à nouveau régner le calme Erzèbeth reprit

"En effet, quelque chose me tracasse. Mais il ne vous sert à rien de me questionner à ce propos. Vous ne saurez rien. Et n’essayez surtout pas d’utiliser votre télépathie, comme je vous l’ai dit, vous n’avez que des prédispositions, et donc je vous conseil, si vous tenez a ne pas sombrer dans la folie de ne pas utiliser ce talent sur moi…"

"Je savais que vous aviez du potentiel je l’avais senti... Mais de là à penser que vous aviez des prédispositions pour la télépathie..." Des prédispositions pour la télépathie ?! Il ne manquait plus que ça... Cassis était angoissée. Lui arriverait-il souvent de ne pas réussir à maîtriser son pouvoir et ainsi, d'entendre les pensées des gens ? Et attendre encore 5 ans pour enfin pouvoir contenir son "don"... c'était hors de question. D'une voix assurée, elle demanda donc de l'aide à la comtesse.
" Madame Nàsdy, j'ai entendu vos pensées sans même en avoir l'intention, l'idée que cela puisse se reproduire n'importe quand m'effraye. S'il vous plaît, apprenez-moi à maîtriser ce talent. "

Les problèmes de son professeur lui étaient complétement sortis de la tête jusqu'à ce que cette dernière en parle. "En effet, quelque chose me tracasse. Mais il ne vous sert à rien de me questionner à ce propos. Vous ne saurez rien. Et n’essayez surtout pas d’utiliser votre télépathie, comme je vous l’ai dit, vous n’avez que des prédispositions, et donc je vous conseil, si vous tenez a ne pas sombrer dans la folie de ne pas utiliser ce talent sur moi…" L'école avait-elle des problèmes ? C'est ce que Cassis avait cru comprendre mais pouvait-elle réellement se fier à un talent qu'elle ne maîtrisait absolument pas ? Si l'école venait à fermer, la jeune fille devrait retourner chez elle, et ça, elle aurait donné n'importe quoi pour l'éviter.

" L'école a des problèmes ? Elle ne va pas fermer au moins ?"

La gorge serrée, Cassis avait parlé rapidement, sous le coup de la peur. L'inquiètude se lisait dans ses yeux tandis qu'elle attendait patiemment que la directrice se décide à répondre à ses questions.

« Madame Nàsdy, j'ai entendu vos pensées sans même en avoir l'intention, l'idée que cela puisse se reproduire n'importe quand m'effraye. S'il vous plaît, apprenez-moi à maîtriser ce talent » Erzèbeth se tourna vers Cassis qui enchainait sur une deuxième question : « L'école a des problèmes ? Elle ne va pas fermer au moins ? » La comtesse lui répondit

"En ce qui concerne l’école elle n’a pas encore de problèmes, c’est tout ce que vous pouvez savoir, et pour votre demande et bien… Je vous l’accorde, la télépathie est un don uniquement lorsqu’il est maitrisé, et je ne peux qu’imaginer ce qu’il en est de devoir subir l'intrusion des pensées d'autrui dans son propre cerveau a tout moment… Je veux donc bien vous aider, mais je dois vous prévenir, si vous acceptez que je vous apprenne à maitriser cette matière ce ne sera pas de tout repos, je vous ferai travailler d’arrache pied jusqu'à ce que vous y arriviez, tout ce que j’entreprends je le réussi et donc je serai très stricte est très exigeante envers vous … Etes-vous toujours sur de vouloir que je devienne votre professeur de télépathie ?"

Mlle Key et la directrice ne se voyaient presque plus, le soleil avait totalement disparu et le bleu nuit du ciel avait viré au noir d’encre. Un courant d’air froid fit frémirent les cheveux roses de Cassis et la chevelure ébène d’Erzèbeth. L’ambiance était on ne pouvait plus glauque…

Cassis retint un soupire de soulagement lorsqu'Erzàbeth Nàsdy lui annonça que l'école n'avait pas de problème, bien qu'apparemment il était possible qu'il en arrive très prochainement... C'est alors que la comtesse se mit à lui parler de son talent pour la télépathie. Des cours particuliers avec Mme Nàsdy ne seraient pas de tous repos, mais c'était une chance à saisir. "Etes-vous toujours sûre de vouloir que je devienne votre professeur de télépathie ?" Oui. Elle pourrait réussir, avec un peu de travail.

" Oui, j'en suis sûre. "

Son air assuré ne permettait pas le moindre doute : la fillette était décidée à travailler pour maîtriser son pouvoir, coûte que coûte. Evidemment, elle savait qu'apprendre en première année une matière dont elle aurait dû tout ignorer jusqu'à sa cinquième année ne serait pas facile. Mais elle le voulait vraiment. L'idée de pouvoir lire les pensées des gens l'excitait énormément, mais elle tentait -un peu vainement- de se contrôler : interdiction d'en profiter. Quoique, juste un peu, cela n ferait de mal à personne... Cassis soupira légèrement. Il allait falloir qu'elle apprenne à se maîtriser. Quoi qu'elle en dise, le fait qu'elle lise leurs pensées pouvait facilement blesser, ou juste vexer, certaines personnes. Ne pas profiter de ce don serait sans doute plus dur qu'elle ne le pensait...

« Oui, j'en suis sûre. » Erzèbeth était convaincue que la réponse serait positive et elle le fut. La comtesse sourit, mais bien évidemment Cassis ne le vit pas, on ne voyait d’ailleurs plus rien. La directrice remédia au problème, elle tendit l’un de ses bras pâle comme la lune et dans un gracieux mouvement de poignet elle fit apparaitre une flamme au milieu de sa paume. Cassis ouvrit de grands yeux et laissa échapper un « oh » d’admiration. Mme Nàsdy la regarda puis lui dit

"Dans ce cas, suivez-moi"

Et elle lui passa devant se dirigeant vers les escaliers qui s’enfonçaient dans les ténèbres arrivée à la première marche elle saisit un pan de sa longue robe pourpre –de sa main libre- et comme un dame de son rang commença a descendre les marches. Mlle Key la suivait, de très près, peut être par peur de se perdre dans cet immense château lors d’une nuit noire. Une fois qu’elles atteignirent le quatrième étage la comtesse se dirigea vers sa salle de classe, elle l’ouvrit et une fois sur le seuil elle referma sa paume contenant la flamme, celle-ci disparut, mais lorsque la directrice rouvrit sa main des dizaines de petites boules lumineuses allèrent enflammées les torches accrochées sur les quatre murs de la pièce. La salle de cours était maintenant baignée dans une lumière orangée. Erzèbeth se retourna vers Cassis et lui murmura :

"Désormais nous nous retrouveront ici tous les lundis soir a partir de 18h00, soyez à l’heure. Premier cours la semaine prochaine. Mais avant d’aller rejoindre votre dortoir vous allez prendre cela."

Mme Nàsdy tendit la main et cette fois ce ne fut pas une flamme qui apparut mais une petite brume noire qui disparut pour laisser place à une pastille…

[... Ne me tue paaas T_T (désolée c'est venu tout seul xP) Au fait, fais gaffe, y a des moments où tu tutoies les élèves et d'autres où tu les vouvoies ^^.]

La directrice fit apparaître une flamme dans le creux de sa main et Cassis, en admiration laissa échapper un petit "oh" stupéfait.

* J'espère être aussi douée qu'elle, un jour... Faire apparaître une flamme, ok, mais sans incantation avec un simple geste du poignet... waouh*

Lorsque Mme Nàsdy lui demanda de la suivre, elle ne la lâcha pas d'une semelle, de peur de se perdre. Puis, une fois arrivée dans la salle de classe, le professeur lui tendit une petite pastille. "Mais avant d’aller rejoindre votre dortoir vous allez prendre cela." L'élève fronça les sourcils.

" Qu'est ce que c'est ? "

La jeune fille avait bien une idée dernière la tête, mais elle n'était sûre de rien. Cette pastille n'était-elle pas destinée à lui faire oublier ce qu'elle avait pu entendre des problèmes de l'école ? N'étant sûre de rien, la fillette préféra attendre une réponse, bien qu'elle douta que la comtesse allait répondre.

[La suite en "Salle de cours Nécromancienne"]

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