Lómi Lendë - La Lune, dans une langue si ancienne qu’aucun-e Magique ne s’avance à lui donner une origine. Une école trimagique légendaire qui venait de ressortir des limbes de l’histoire, portée par trois virtuoses: l’espiègle Elémentaliste Yezekaël Adrazar, la malicieuse Chamane Vanina Tsukiyo et la mystérieuse Nécromancienne Erzèbeth Nàsdy. Comme à l’époque, peu après son (sa) (ré)ouverture, les jeunes sorciers et sorcières du monde entier affluèrent pour s’y former. Projet chéri de l’Organisation Mondiale de la Défense de la Sorcellerie (OMDS), l’institution avait la bénédiction de ses pontes et du tout-puissant Mage Ackien. Bouillonnante de vie et de talents, la perle du monde magique brillait à nouveau de mille feux, les projecteurs du globe braqués sur son illustre direction et les prodiges qu’elle formait ; les prodiges de demain.

Mais tandis que celle qui était redevenue le bijou de l’histoire contemporaine magique se cherchait une vitesse de croisière après un démarrage en trombes (voir Maléfices), une vague de fond menaçait de la faire chavirer. Les corbeaux de Sliven planaient à nouveau, menaçant, dans le ciel.

Par le passé, sous le couvert d’un agenda pro-Magiques, ce groupuscule politique de nécromancien-ne-s avait marivaudé avec les limites de la légalité dans plusieurs pays sans jamais les franchir. Déclaré terroriste au tourant du millénaire, Sliven s’était exilé en Amérique du Sud où il avait étendu son influence à une vitesse alarmante. Tentaculaire, il s’était infiltré dans les réseaux du pouvoir à la vue et au nez de l’OMDS, impuissante, qui n’avait réagi qu’au renversement du gouvernement chilien. Là, menées par la jeune et prometteuse Générale Nàsdy, ses armées avait défait celles de Sliven et de leur Général Barbados lors de la dite « bataille de Santiago » en 2005.

Pourtant, cette défaite ne suffit pas à anéantir le Corbeau qui, tapi dans les ténèbres, pansa ses plaies. Tombant le masque de l’agenda politique (plus) consensuel vantant la supériorité de l’Art sur les hommes utilisé jusqu’alors pour gagner du pouvoir, Sliven révéla ses desseins de suprématie nécromancienne. L’Art Obscur devait régner sur le monde et, pour ce faire, l’Ogre avait un plan : Erzèbeth Nàsdy.

Figure du monde magique et véritable célébrité chez les nécromancien-ne-s, il se disait que la descendante de la Comtesse Báthory devait – au moins en partie - son extraordinaire maîtrise de la Mort à son illustre aïeule dont la sombre puissance mortifère aurait traversé les générations. Des racontars qui n’en étaient pas, puisque Erzèbeth démontra au fil des ans une étrange connexion avec sa défunte ancêtre. Longtemps ambivalente sur ses allégeances, celles-ci étaient désormais claires. Erzèbeth Nàsdy était une haute-gradée de l’OMDS, dévouée à la protection de l’harmonie entre Magiques et non-Magiques et surtout, à celle entre les trois Arts. Cependant, Sliven n’avait pas abandonné l’idée de la rallier à leur cause, de gré, ou de force.

Profitant de l’inertie de l’OMDS qui les considérait comme démantelée, l’organisation se réorganisa rapidement. En quelques mois, des groupuscules de nécromancien-ne-s hautement entrainé-e-s se propagèrent un nouvelle fois en Amérique du Sud. Dans un tour de force aux répercussions sismiques, à la fin de l’année 2007, Sliven s’empara de la prestigieuse école trimagique Santa Via au Guatemala.

A l’autre bout du monde, la direction de Lómilendë organisait un somptueux bal de noël.

Et c’est là, entre les tables garnies et les décorations festives que les chamanes de l’école furent les premier-e-s à apprendre la terrible nouvelle lorsque, des centaines d’esprits des massacrés de Santa Via leur apparurent  dans une vision de sang et d’angoisse, sinistre avertissement de ce qui les attendait. Dans cette guerre sournoise qui commençait, les Corbeaux avaient déjà placé la plupart de leurs pions, et le prochain coup n’allait pas tarder.

Quelques mois après la chute de Santa Via, l’OMDS était en ébullition. La résistance s’activait, mettant tout en œuvre pour sécuriser Lómilendë et les autres écoles magiques. Pourtant, dans un nouveau coup de maître, Sliven mis la suite de ses plans à exécution et frappa au cœur même de l’institution. Acmé d’un projet de longue haleine, les Corbeaux réussirent à utiliser les bribes de la Comtesse Sanglante persistant chez sa descendante pour la posséder. Devenue marionnette entre les serres de Sliven et d’Elizabeth, Erzèbeth entama un funeste rituel interrompu in extremis par ses deux collègues. Yezekaël et Vanina parvint à briser l’envoûtement, libérant la nécromancienne et sauvant Lómilendë.

Lors de cette deuxième version, les membres étaient invité-e-s à poursuivre la reconstruction de l’école désormais bien sur les rails. Elèves, habitant-e-s de Marilcrow, membres du corps professoral ou de l’intendance vivaient leur quotidien à Lómilendë, sous la menace croissante de Sliven. Le scénario invitant les membres à osciller entre participations aux activités courantes de l’école comme se rendre aux divers cours   et réactions aux incursions de plus en plus insistantes des Corbeaux dans leur quotidien.

Ce résumé de la deuxième trame (Lómilendë 2.0) est truffé de liens qui vous renverront vers des postes originaux - à comprendre "d'époque" ! Ils ont été corrigés sur la forme pour épargner vos pauvres yeux (nous avions 14-16 ans à l'époque) mais pas sur le fond qui lui est intacte. Les images sont elles aussi issues du graphisme original. Nous espérons que vous apprécierez ce travail qui vous permettra de vous plonger dans la riche et longue histoire de Lómilendë. Des résumés similaires seront postés prochainement pour les trames 3 et 4.