Ce fut avec plaisir que Sofía accepta de poursuivre la discussion avec son nouveau collégue, et avec un soulagement non dissimulé qu'elle rentra dans la douce chaleur du hall, avec d'inviter son collègue à la suivre vers la Tour Cardinale Ouest. Elle ordonna hautainement à un assistant de déposer son épais manteau et ses gants dans le placard adjacent à sa porte.
Le voyage aurait été silencieux si les nombreux bijoux ne teintaient pas clairement dans les halls et couloirs de pierre. Masaryk l'avait bien vu, si ils n'avaient pas été là, le pas feutré et assuré de l'élémentaliste l'aurait rendu pls discète qu'une brise. Tous deux été tus, sachant le couloir trop calme pour les oreilles indiscrètes ou naïves. Le cheminement fut rapide, et Sofía l'invita à entrer dans son bureau à côté de la pharmacie principale. Bien que discret, Hannibal était suffisament observateur pour voir qu'elle avait sorti une petite clé caché dans un bracelet. Elle changea rapidement ses bottes épaisses pour deux hauts-talons rouges, qui contrastaient avec sa tenue actuelle. Simple, sérrée, c'était une tenue militaire noire souple et qui démontrait un degré de sophistication pour un confort optimal et résistant. Seuls les nombreux bijoux et longs cheveux noirs ornés d'une broche doré lui donnaient une apparence moins soldatesque.
Elle tira son fauteil en face du noiraud et lui offrit à boire avant de sortir un petit calepin. Le hongrois s'était mis à l'aise, et avait l'allure d'une statue marmoréenne. Il ne disait rien, mais ses yeux ne pouvaient dissuler à la pharmacienne aguerrie la lueur enthousiasthe et assoifés de sadisme.
-Les murs sont très épais, et je les ai moi-même "renforcés" magiquement. Je vous écoute, state your business.
Quand il s'agissait de travail, la pharmacienne était directe, franche, simple et efficace. Aucun faux-sembant et que du professionalisme. Cette concision lui avait toujours rendu service, et cela allait poursuivre. La seule chose que le hongrois ignorait mais ne tarderait pas à découvrir, c'est que Sofía savait parfaitement quels effets de nombreuses potions et produits avaient sur le corps humain, surtout les plus douloureux. Elle s'en contrefoutait autant qu'elle n'en avait cure.
Ce fut avec délectation qu'elle écouta les demandes et propositions ignobles de son collégue.
Cariño, je vois que tu ne me fais pas encore confiance et que tu me testes. Vas-y, tu es nécromancien. Tu as l'habitude de creuser des tombes, alors pourquoi restes-tu en surface de tes propos?
L'élémentaliste allait se coucher tard après cette longue journée. Qu'importe, les nuits blanches ne lui avaient jamais posé de problèmes en tant de guerre. L'adrénaline la soutenait.
[Si jamais on pourra aller chercher quelques produits en cave après, ça pourrait être instructif. Tu n'es pas obligé de me citer des produits ou vraies/fausses plantes, mais juste les effets que tu recherches.]