Prise en flagrant délit - suite "Une amertume nostalgique" [Cathena ]

Perché en haut du château Valandra assista aux retrouvailles des deux anciens ou nouveaux amants. Le spectacle lui faisait penser aux vieux films d’amour niais qu’elle regardait quand elle était plus jeune. Elle imagina la scène un sourire ironique aux lèvres.

*- Je t’ai toujours aimé…
- Moi aussi, mais on ne peut pas, je suis marié maintenant.
- Oui c’est vrai, tu as raison. Alors restons amis.
- C’est la meilleure chose à faire.
- D’accord, alors je vais y aller maintenant.
- Non, ne pars pas !
Il l’a retient par le bras et l’embrasse…*

- Quel cliché.

Les retrouvailles ne se passèrent pas exactement de cette manière, mais ce n’était pas loin. Mais, par chance, les deux tourtereaux étaient deux personnes que la Grecque n’appréciait guère. Quand elle remarqua que Cathena l’avait vue, elle décida de descendre de son perchoir et d’aller à sa rencontre.

Val se demanda comment Erzèbeth allait prendre la nouvelle. De toute façon, elle était habituée aux coups durs des relations amoureuses. Une de plus ne changerait pas grand-chose. Mais cette fois-ci, elle avait une famille. Valandra réfléchit pas plus de deux secondes. Si elle était dans la situation d’Ezèbeth, elle aimerait être au courant de ce qui venait de se passer. Elle dévala les restes de marches et atteint la porte principale. Elle s’avança dans le parc vers la blonde qui marchait lentement vers le château le visage aussi blanc qu’un cachet d’aspirine.

- Ca ne va pas Cathena ? On dirait que tu as vu un fantôme … Qu’est-ce qu’il y a ?

Val essaya de faire comme si elle n’avait rien vu, espérant que Cathena ne reconnaisse pas sa silhouette.

Sujet: À la recherche de Valandra Yroko- "Intégration" Mer 26 Oct 2011 - 23:34

Ivan fut très soulagé d'entendre son inquisiteur confirmer ses dires. L'informateur proposa un choix, purement rhétoriquement car la réponse d'Ivan était évidente et terriblement logique, que le jeune australo-russe accepta immédiatement mais tacitement. Être un soldat pour défendre la cause de Lómilende envers Sliven. Concrétement, Ivan ignorait comment c'était, son rôle de soldat combattant était certes évident, mais il se demandait ce qui se tramait dans ces sous-sols aménagés en base militaire "de fortune". Une envie de combats pour se mesurer à ces combattants d'élites le demangeais. Mais pas pour l'instant, pas tout de suite.

*J'espère que les autres résidants sont plus de la trempe de cet informateur que glacial et insupportable comme cet Ilian que j'ai premièrement rencontré. Malpoli, mais je le comprends, il n'est pas facile de se fier au premier venu, surtout par ces temps. Je me demande s'ils s'entendent aussi bien qu'ils ne le laissent transparaître. Bah, je m'en fiche, d'abord je trouve son bureau à l'autre, et je lui refile la lettre qu'il m'a confié. Évidement je ne peux pa l'ouvrir, je me demande ce qui y est inscrit. Pas un ordre de me materner ou de me surveiller 24h/7j j'espère, ce serait insuportable. Faudra qu'elle me dise où je pourrais dormir en tant "qu'invité".*

Ivan s'arrêta net lorsqu'il réalisa qu'il avançait machinalement, ignorant totalement où se trouvait en fait les différents départements, dont celui du Combat où il devait se rendre. Ce constat interrompit sa pensée, alors qu'il se demandait si Gabriel l'informateur serrait d'accord de l'aider dans sa quête, lorsqu'Ivan aurait fait ses preuves et prouvé son allégeance pour les combattants de Lómilendë envers Sliven.

-Shit...je dois aller le chercher. Retour à la porte principale.

L'australo-russe leva les yeux au ciel en gromelant un juron et retourna sur ses pas, se rapellant sommairement son trajet d'aller. Après s'être égaré quelques fois il parvint dans le hall près de la porte principale. Apercevant l'énorme boule de neige, il se demanda comment il pourrait récupérer son arme. À la recherche d'une quelconque aide, tournant la tête pour observer les environs, il aperçut deux femmes en conversation dans le parc non loin de là.

*Ça me fatigue de demander de l'aide à des inconnues, mais je ne vais pas perdre mon temps à creuser cette boule de neige à la main.*

Il se dirigea alors vers les deux inconnues, espèrant ne pas interrompre une discussion trop importante.

**Oh mon Dieu, oh mon… **
Une seconde : ce n’était pas Erzèbeth. Dieu merci, la silhouette tendue face à elle n’était pas son bourreau. Mais peut être celle qui deviendra son maître chanteur, raison pour laquelle Cathena devait se méfier.

**Valandra… Je jetterais tous mes livres de magie que cette petite peste ira raconter tout ce qui vient de se passer à sa chère et tendre Erzèbeth. Une raison de plus d’apparaître dans ses petits papiers. **

Ce fut alors par un large sourire que cette dernière accueillit Valandra, et de la manière la plus hypocrite qu'il soit, lui répondit que tout allait bien, elle avait seulement eu un coup de chaud.

La tension intérieur était grandissante. Aucune des deux ne voulait laisser paraitre quoi que ce soit, mais chacune savait que l’autre était au courant. S’en suivit une courte discussion futile et résonnant tellement faux qu’on aurait pu la juger de conversation contrefaite. Mais la situation était vraiment insupportable, elle rendait la Française en nage. Elle se décida alors à ne plus tourner autour du pot.

« Valandra, écoute…Je te propose quelque ch… »

Au moment où Cathena s’apprêta à marchander un quelconque silence avec la Grecque, un homme fit irruption. Il fallait toujours qu’un homme vienne faire irruption au mauvais moment, au mauvais endroit. D’abord Liam, alors que celui-ci rentrait tout juste d’un voyage long de 15 ans, et maintenant ce quidam, qui osait pointer son nez pile lorsqu'elle tentait de sauver sa peau. Elle voyait la situation venir. A tout moment la Grecque profiterait de les laisser discuter et de s’en aller en vitesse, s’amusant les jours suivants à jouer à cache-cache et Cathena n’aurait eu aucune chance de la retrouver avant la comtesse.

La blonde perdit immédiatement patience, lâcha son sourire hypocrite et ne laissa pas au nouveau venu le temps de dire quoi que ce soit.

« Croyez-vous vraiment que ce que vous avez à dire est nécessaire ? »

Là, la mage se reprit : elle avait été dure et réussit à casser son image de sainte-Linysse une deuxième fois. Elle remarqua le sourire en coin de Valandra et celui-ci l’agaça.

« Pardonnez-moi, je m’emporte assez vite ces temps. Que pouvons-nous pour vous ? »

Elle prenait le risque de perdre Valandra , et par conséquent sa tête. Elle attendait dans le suspens de voir si celle-ci allait rester ou non.

Apparemment le sourire de la jeune grecque ne fut pas assez dissimulé. Tant pis, même si la réponse donnée par Cathena n’était pas celle qu’elle voulait entendre, Valandra se dit qu’elles allaient pouvoir jouer un moment en tournant autour du pot. Malheureusement son jeu tomba à l’eau avant même d’avoir commencé parce que la Français se décida à aller droit au but. Mais, elles furent interrompues par un garçon. Que pouvait-il bien faire là ? Elle ne l’avait jamais vu, ni à l’école il y a des années de cela, pas même depuis son arrivée ici. Elle s’apprêta à ouvrir la bouche quand Cathena demanda au jeune homme si ce qu’il avait à dire était vraiment important. Valandra ne put s’empêcher de sourire.

*Je ne l’aurais pas mieux dit…*

Mais quand la blonde s’excusa et reformula sa question beaucoup chaleureusement Val ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel.

*Mon Dieu, ce qu’elle peut ne pas être douée. Les seuls moments ou elle n’est pas insupportable c’est quand elle ne fait pas sa petite sainte hypocrite et qu’elle se laisse aller. Mais pourquoi s’excuse-t-elle toujours quand elle est un peu plus agressive ?*

« Tu n’as pas à t’excuser, c’est normal après les épreuves que tu as traversées ces derniers temps. »

Ces paroles sortirent de sa bouche avec toute la compassion du monde. Une compassion hypocrite.

« Pour reprendre ses termes, les anciens pas les nouveaux, est-ce vraiment important ? »

Cette fois-ci elle s’adressa au jeune homme qui venait d’arriver.

Ivan s'arrêta, stupéfait. Lui qui marchait auparavant d'un pas voulu assuré et chaleureux, il fût gelé sur place. Quelle ironie pour un russe.

*Mais quelle super ambiance! Ils ont tous un problème ici? Impressionant, même mes généraux étaient plus cordiaux. Je fous quoi avec ces paranos agressifs, for Christ's sake! Bon, Ivan, essaye de rester calme, après tout ça va être ici que tu vas demeurer, au moins durant quelque temps, autant s'y habituer dès le début.*

Et ainsi le jeune chamane dévisagea les deux femmes, énervé par la fille aux cheveux violets qui le congédiait sans tact, tandis que l'agression suivi d'une politesse trop parfaite pour paraître sincère l'agaçait encore plus. Son sourire avenant, et forcé, fit place à une expression de dédain, contenant sa rage, puis habitué aux moqueries et fureurs de ses supérieurs, fit ensuite place à un visage inexpressif.

-Mesdemoiselles, veuillez pardonner mon intrusion. Je vous laisse reprendre votre discussion. -Je vois qu'ici mieux vaut agir seul pour éviter les conflits, murmura-t-il pour lui.-

Il s'était tout d'abord exprimé d'un ton neutre, suivi d'un ton froid, qui trahissait quelque peu sa déception. Il s'adressa alors à la femme blonde et continua avant que celles-ci ne réagissent, alors que la violette semblait prête à riposter assez violemment.

-Merci, ma requête concernait un élémentaliste. Or, je vous ai interrompues, alors je me retire.

Machinalement, il leur adressa un salut militaire, fit demi-tour et repartit en direction du château. Il s'en voulût de ne pas avoir demandé si elles connaissaient Valandra Yroko, mais elles ne semblaient pas disposées à aider quelqu'un. Pour l'instant? Cependant mieux valait agir seul, qu'importe le temps que cela demande. Toutefois, la froideur et l'antipathie des gens de ces lieux laissaient Ivan sceptique quant au taux de réussite en cas d'attaque de Sliven et lui laissait l'impression amère que cette guerre n'était de loin pas gagnée d'avance, surtout avec cette lacune de fraternité ou d'esprit d'entraide. Ses pensées vagabondèrent quelque peu, revenant subitement à lui en entendant quelqu'un crier. Il se retourna, surpris.

Contenu sponsorisé