Une invitée : Vanina Tsukyo

Le silence entre la comtesse et la Nipponne se prolongea jusqu'à ce que la dernière accepte l’invitation de la Finlandaise. Après quelques pas la Japonaise s’adressa à Erzèbeth sur un ton ironique : « Si ce n’est pas un rendez-vous bien sûr. Vous savez je vous trouve toujours trop vieille pour moi et je suis trop gamine pour vous. » La jeune noble sourit, un sourire naturel qui vient naturellement lorsque quelque chose est ludique. Elle répondit alors le plus naturellement du monde :

"Je vous rassure ce n’est pas un rendez-vous, la différence d’âge entre nous est bien trop grande et je suis une vieille bonne femme vieux jeux, je suis hétérosexuelle, vous comprenez, moi et la mode, ne vous faites donc pas d’illusions très chère rien n’est possible entre nous si ce n’est de l’amitié."

Les deux femmes rigolèrent de bon cœur. Pendant qu’elles se dirigeaient vers les appartements de la Nordique celle-ci se demandait bien comment Vanina allait réagir en voyant les pièces plus luxueuses les unes que les autres. La Nécromancienne fut vite fixée, une fois dans le Hall d’entrée elle vu que son invitée était impressionnée. Elle la regarda d’apparence froide et distante comme à son habitude mais un sourire de satisfaction brillait au fon de la noble, elle aimait montrer son niveau de vie aux gens, en dehors de chez elle, elle le faisait passer par ses habits et ses manières mais les rares personnes qui rentraient chez elle avaient moultes réactions mais l’une de celle-ci était toujours : l’admiration. La directrice de la Section Vèrestävä s’adressa à Mlle Tsukyo :

"Si vous voulez bien me suivre dans le Salon, nous y prendrons le thé."

Vanina la suivit et une fois dans la pièce meublée de sofas moelleux, de meubles en bois rare, de tapisseries filées d’or, Erzèbeth lui désigna un sofa et lui dit :

"Mettez-vous à l’aise je vais informer ma domestique qu’il lui faut préparer le thé."

Sur ces mots la Finlandaise sortir du salon pour se diriger vers la chambre d’Amélia. Elle frappa et attendit que sa domestique lui ouvre. Après quelques secondes la porte s’ouvrit et la tête apeurée de la servante apparut. La comtesse lui ordonna

"Amélia va préparer le Thé, nous avons une invitée"

Sans attendre une réaction la comtesse retourna dans le salon elle y vit Vanina qui observait le portrait accroché au-dessus de la cheminée. Erzèbeth le commenta

"Comme vous l’avez remarqué il s’agit de moi. J’ai ordonné a ma servante de préparer du Thé, les tasses ne sauraient tardées. "

Se doutant que la Chamane avait des remarques à faire la Finlandaise lui laissa la parole

Impressionnée… Voilà effectivement le mot qui décrivait le sentiment de Vanina à cet instant. Depuis sa prise de pouvoir au sein du gouvernement et de tout le reste, la directrice avait été habituée peu à peu au luxe, mais à un tel point, cela l’impressionnait. Etait-ce possible de se permettre autant de chose ? Même une domestique ? Ce dernier point la dérangeait. La chamane se croyait souvent meilleur que les autres, elle en était convaincue même, cependant le fait de prendre quelqu’un sous ses ordres, en faisant de cette personne un esclave – enfin entendons nous… – était un peu trop pour la japonaise. Peut-être parce qu’elle savait ce que c’était que de vivre dans la pauvreté, dans la misère. La nippone jugeait les gens sur ce qu’ils étaient, plutôt sévèrement d’ailleurs, néanmoins, jamais sur un niveau de vie.

« Vous avez… une domestique ? Pour faire le thé ? Vous ne pouvez pas… le préparer vous-même ? Ca abîmerait vos mains ? Vous ne savez pas comment le faire peut-être ? »

Le ton n’était pas celui du reproche, nonobstant bien celui de la question. Après ceci, Vanina interrogea sa collègue sur cette si mystérieuse lettre qui ne cessait de l’intriguer depuis un moment. Sa curiosité était bien trop grande, il fallait se libérer.

« Et cette lettre ? Que contient-elle ? Si vous devez m’en délivrer le contenu faites le maintenant ou jamais, mais je vous en pris décidez-vous avant la Saint Glinglin. Je vous avoue que cette correspondance me hante depuis tout à l’heure. Et au moins nous aurons un sujet intéressant de conversation. »

Lorsque le thé arriva, Vanina remercia Amélia d’un charment sourire tout en lui demandant la provenance de son thé.

Et comme elle s’y attendait Vanina fit la remarque à laquelle la comtesse se préparait : « Vous avez… une domestique ? Pour faire le thé ? Vous ne pouvez pas… le préparer vous-même ? Ca abîmerait vos mains ? Vous ne savez pas comment le faire peut-être ? » Erzèbeth put s’empêcher de rire avant de répondre :

"Je ne crains rien pour mes mains, elles ont déjà exécutées des actions bien plus épuisantes, pour tout vous dire elles ont déjà tuées elles ne craignent donc pas un sachet de thé, non cette jeune fille, Amélia a beaucoup de chance d’être ma domestique, elle vous l’approuvera elle même je la traite comme elle se doit d’être traitée, elle est mon égale mais je suis sa maîtresse, sa chambre et sa salle de bain sont aménagées très luxueusement pour une « simple servante » et cette charmante demoiselle cache bien son jeu …"

La Finlandaise s’assit à son tour pris le thé que lui présentait Amélia tout en la remerciant puis, poursuivit :

"En ce qui concerne la lettre je veux bien vous éclairez, elle est adressée à l’OMDS, association dont je fais partie comme vous le savez. En effet j’ai eu vent d’une menace, et quand j’ai entendu qu’il y avait de … l’agitation aux bureaux de l’OMDS mon anxiété à grandit je leur demande donc des explications, voila vous savez… l’essentiel. Je ne peux malheureusement rien dire de plus, secret professionnel. Mais dites-moi je n’ai pas beaucoup entendu parler de votre passé, vous êtes une sorte de … dirigeante au Japon ?"

Erzèbeth était réellement intéressée par le passé de son interlocutrice c’était comme elle une femme qui était revenu de loin, revenu de loin pour devenir une des cartes maîtresse de la Société tout comme la Nàsdy, oui les deux demoiselles avaient beaucoup de points communs, bien plus qu’elles ne le pensaient. Une amitié particulière allait surement naître entre les deux directrices, elles n’avoueraient surement jamais l’admiration qu’elles avaient l’une pour l’autre, non, elles avaient trop d’orgueil pour ça. Oui ces deux-la étaient faites pour faire de grandes choses

Une servante, qui cacherait bien son jeu ? Cette remarque laissa Vanina de marbre, se contentant de boire un peu de sa tasse de thé dont le contenu était délicieux. Elle la reposa délicatement et ajouta.

« Si vous le dîtes… »

Sa curiosité semblait enfin apaisée après cette confidence sur cette ce si mystérieux écrit. La japonaise connaissait l’OMDS, sa sœur jumelle lui en avait énormément parlé, désireuse de si inscrire – chose qui n’a jamais aboutie, pour cause de manque de volonté pensait Vanina. Elle ne posa plus de questions sur cette lettre respectant le secret professionnel de la finlandaise.

Vint ensuite le questionnement sur son passé, plus exactement sur sa carrière au Japon, après ses brillantes études. Que lui dire ? Suite de secrets liés au pays, affaires importantes à régler, régulation de la magie au Japon, diverses procédures engagées avec d’autres pays. Que de routine dans un ministère.

« On peut dire ça. Je ne suis pas une dirigeante, mais je gérais beaucoup d’affaire concernant le pays et la magie en général. Un poste à haute responsabilité, surtout quand le pays est régit par un idiot. Je ne saurais que vous racontez d’autre, sauf que j’entretiens encore d’étroites relations avec mon ancien job. »

La chamane ne retourna pas la question à sa collègue, cela ne l’intéressait pas vraiment. La responsable de la section Wahei souhaitait poser une autre question qui semblait beaucoup plus intéressante à son avis.

« Pourquoi ne pas vous trouver un poste permanent à l’OMDS ? Vous auriez plus de possibilités d’actions et vous seriez beaucoup plus importante qu’en tant que directrice d’une école. En parallèle, vous auriez pu continuer d’enseigner. »

Le plus étrange dans cette interrogation, c’est que l’on aurait pu la retourner à Vanina.

Erzèbeth écouta attentivement Vanina, la Japonaise était donc un important membre du ministère nippon, intéressant. Elle était donc comme la Nàsdy une personne importante dans son milieu, une femme de pouvoir, une femme de caractère. Alors qu’elle portait la tasse à ses lèvres pour boire du thé la Chamane lui posa une question très pertinente : « Pourquoi ne pas vous trouver un poste permanent à l’OMDS ? Vous auriez plus de possibilités d’actions et vous seriez beaucoup plus importante qu’en tant que directrice d’une école. En parallèle, vous auriez pu continuer d’enseigner. » La Nécromancienne but tranquillement le breuvage, reposa la tasse de porcelaine, leva la tête et répondit :

"Qui vous dit que je n’ai pas un poste permanent et que mon travail consiste à … diriger une école pour atteindre ... autre chose ?"

La situation était jouissive à souhait, Vanina n’avait aucune idée du rôle de la comtesse à l’OMDS et il était bien plus important que l’on ne le pensait. Oui, la Nordique laissait planer une ombre sur ses activités, une ombre qui aurait le parfait et fabuleux don d’agacer Mlle Tsukyo au plus au point. La noble sourit, comblée part le visage de son invitée : il montrait l’incrédulité, oui la Chamane ne s’attendait pas à une réponse pareille et ça se comprenait qui pouvait se douter des vrais agissements de la jeune Nàsdy, qui pouvait savoir quels étaient ses ordres ? Personnes et c’est ce qui rendait la demoiselle si excitée en ce moment, cette situation, lancer des semblants d’indices à son interlocutrice pour éveiller sa vorace curiosité, oui jouissif était le mot le plus approprié. Toujours sous les yeux ébahis de son invitée Erzèbeth l’interrogea poliment un sourire narquois pendu aux lèvres :

"Du sucre ? Ou encore une tasse de thé peut être ?"

L’agacement monta en Vanina, néanmoins elle savait que cela plaisait à Mme Nàsdy, cela devait même être très excitant pour elle. Tout du moins, ça l’aurait été si la chamane avait été à sa place. Sa réponse l’énervait, cependant elle cherchait cela, un sujet intéressant et épineux. Sa curiosité était mise à très rude épreuve, nonobstant la directrice ferait face.

« Rien ne me le dit… en effet. Je posais juste une question en émettant une supposition. Mon hypothèse n’est peut-être pas la bonne, mais pour poser une question il faut bien un fondement. J’ai donc une nouvelle interrogation, pourquoi ne me répondez-vous pas avec plus de détails ? »

Vanina sourit et ajouta sans laisser à Erzèbeth le temps de lui répondre.

« Bien entendu, vous aimez cela ! Me narguer, me mettre à l’épreuve. »

La japonaise regarda sa tasse et ce thé était succulent, elle en demanda donc encore un peu.

« J’accepte volontiers une autre tasse, Amélia doit être une cuisinière hors pair, si celle-ci est aussi bonne que son thé. »

Après cette réponse, elle continua dans sa lancée sur cette « mise à l’épreuve » de sa curiosité.

« Bien entendu, je ne vous blâme pas, dans votre situation je saurais autant mesquine que vous. Aboutissons donc à un compromis. Posez-moi une question sur n’importe qu’elle sujet, je tenterai d’y répondre et je vous en poserai une à mon tour. Ceci vous dirait ? »

Tout en souriant Erzèbeth écouta son interlocutrice lui dire qu’elle émettait des hypothèses, puis elle accepta encore une tasse de thé, complimenta Amélia et demanda si elle était bonne cuisinière ce à quoi la comtesse répondit

"Oui, ma domestique est un véritable cordon bleu"

Mais cela n’était que futilités ce qui intéressait réellement la Nordique c’était le moyen par lequel Vanina essaierait d’en savoir plus, si le moyen était convaincant alors peut être que la jeune Nàsdy laisserait encore filtrer quelques informations. Et le moyen le fut : « Bien entendu, je ne vous blâme pas, dans votre situation je saurais autant mesquine que vous. Aboutissons donc à un compromis. Posez-moi une question sur n’importe qu’elle sujet, je tenterai d’y répondre et je vous en poserai une à mon tour. Ceci vous dirait ? » Les lèvres de la nobles s’étirèrent en un sourire sardonique alors la Japonaise était prête a tout pour avoir des brides d’informations sur le boulot de la belle Finlandaise ? Soit, la Nécromancienne avait décidé de se prêter a ce petit jeu, elle reprit la tasse et la porta à ses lèvres, en but deux gorgées ponctuées de regard vers Mlle Tsukyo, celle la était pendu aux lèvres de la Nordique, les yeux brillants d’avidité. Enfin après un silence qui devait être insoutenable pour l’invitée Erzèbeth prit la parole :

"Soit, commencez, que voulez-vous savoir ?"

Le sourire avait disparu, certes tout ceci était amusant mais la mission de la jeune Nàsdy était d’une très grande importance, d’une importance mondiale…

Ravie, un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme au même moment où celui de la vieille femme disparut. Son idée lui semblait parfaite puisqu’elle faisait d’une pierre deux coups ; premièrement, sa curiosité se voyait toujours un peu plus satisfaite et deuxièmement, elle en apprendrait plus sur la nordique dans sa façon de poser ses questions. Bien entendu le faite d’être pouvoir soumise à n’importe qu’elle question inquiétait légèrement la nipponne, car certains secrets ne voulaient pas se révéler…

« Je m’en vois ravie que vous acceptiez. »

La chamane saisit sa tasse de thé et en bus un peu du contenu avant de se lancer dans ses questions si troublantes. En effet, Vanina adorait ajouter un peu de suspense dans cette scène qui semblait de plus en plus insoutenable pour son opposante. Après quelques instants et quelques gorgées, elle reposa cette charmante tasse sur la table et attaqua sa première interrogation.

« Commençons par le commencement ! Quel genre de place avez-vous au sein de l’OMDS ? »

Cette question avait deux tranchants, soit sa position était connue par tous et l’interrogation n’était qu’une futilité qui permettait à la nécromancienne de gagner une question, soit cette question se trouvait forte embarrassante, et Vanina avait visé juste. Comme on dit : « On n’a rien sans rien. » et donc la demoiselle tenta le coup.

Un sourire illumina le visage enfantin de la Nipponne au moment ou celui de la belle Nordique disparaissait. La Japonaise était ravit et ça se comprenait, les passés de chaque individu sont couverts d’ombres, chez certains ces zones inaccessibles s’étalent sur de longues périodes chez d’autres elles sont presque inexistantes. Erzèbeth avait un passé en demi-teinte : il n’y avait aucunes zone d’ombre à proprement parlé mais elle présentait sa vie de façon grotesque, superficiel, abordant tout et rien. Cette façon de parler de soit était bien pratique car la comtesse menait de multiples vies. Aux yeux de certains elle était une personne froide, et sévère, au passé lourd, sanglant, maléfique. Engagée dans une organisation mondiale défendant le bien. Pour les autres elle était une des personnes les plus puissantes de l’OMDS, au passé héroïque, une femme de pouvoir ayant fait renaître une école de renommée. Pour d’autres encore c’était une des futures femmes les plus célèbres de ce monde, une Nécromancienne redoutable, une magicienne aux pouvoirs terrifiants. Oui la Finlandaise avait de multiples étiquettes, mais il y en avait une que personnes ne connaissait à part elle et sa mère Victoria, c’était la fille blessée au plus profond d’elle-même par un passé affreusement sanglant, terrible. Une jeune femme détruite de l’intérieure qui avait du tout reconstruire en partant de rien, une jeune femme munie uniquement de sa volonté et de sa beauté, deux armes redoutables. Une jeune femme qui est maintenant endurcie, froide, forte, presque inatteignable cherchant a fuir son ténébreux passé pour ne pas sombrer dans le mal, oui la seule peur de la Nordique était de devenir comme son père, Kraven, quelqu’un de borné, profondément mauvais. Ou pire de ressembler à son aïeule Elisabeth Báthory, l’incarnation même du Diable. Un instant, un infime instant alors que Vanina avait posée sa première question, la tristesse se lut dans les yeux de la comtesse, elle se ressaisit vite, balayant tout signe de faiblesse de son regard, laissant place à son habituel détermination.

"Vous connaissez surement le Mage Ackien, certainement la personne la plus célèbre de ce monde – en tout cas du monde magique. Et bien dans mon travail au sein de l’OMDS je suis en étroite collaboration avec lui vous avez bien entendu eut vent de cette bataille il y a 2 ans, opposant la majeur partie du corps de combattant de l’OMDS aux résistant Chiliens de Santiago ?"

La Japonaise opina

"Et bien je faisais partie des combattantes de l’OMDS, nous avons subis beaucoup de pertes, mais si je fus gradée si vite dans ma carrière – après seulement trois ans de services je suis le bras droit du Mage directeur – c’est garce a cette même bataille nos adversaire étant tous des Nécromanciens – et comme vous le savez je suis moi-même experte en la matière – j’étais la pièce maîtresse du combat, de fait que je connaissais leurs attaques, leurs techniques. Certes nous avions quelques « artistes de la mort » dans nos rang mais aucun ne m’égalait, aucun n’avait les trois fameux diplômes que j’avais : Nécromancienne, Experte Nécromancienne et l’apogée Experte en Magie Obscure / Noire. Après des jours de combat acharné l’OMDS remporta la Victoire, et depuis ce jour je suis une personne influente dans mon métier. Et donc pour répondre exactement à votre question mon rôle au sein de l’Organisation Mondiale de la Défense des Sorciers peut se définir de la manière suivante : Je dirige le CCMN – Corps de Combattants en Magie Noire - les ministères magiques de la Norvège, la Finlande, la Suède, le Danemark et la Russie se doivent de me remettre les dossiers importants de leur pays - préventions d'éventuelles protestations, arrivée de nouveaux sorcier / sorcières puissants / puissantes dans le pays… - en gros je suis la représentante de l’OMDS dans les pays Nordiques… "

Erzèbeth reposa la tasse en porcelaine qui était désormais vide, puis elle posa à son tour une question :

"Je vous retourne la question"

Tout cela pouvait paraître stupide « Je vous retourne la question », mais encore une fois ce n’était que le début, la Finlandaise voulait ménager son invitée pour le moment … enfin seulement pour le moment

La réponse d’Erzèbeth semblait plus que satisfaisante, pourtant Vanina ne la trouvait pas aussi intéressante que lorsqu’elle devait l’imaginer, peut-être le fait qu’elle l’avait eu trop facilement. Seulement sa curiosité était un peu toujours plus apaisée. La question qui suivit la découragea, encore un manque d’imagination, cela devait être une sorte de ménagement. Elle y répondit néanmoins volontiers.

« Mon poste se rapproche du votre dans quelques aspects. J’étais et je suis toujours d’ailleurs conseillère du dirigeant japonais. Je gère surtout les affaires étrangères en relation étroite à notre pays. Je voyageais beaucoup mais mon poste actuel ne me le permet plus, je m’occupe donc de quelques affaires en restant dans cette école. Les affaires internes m’intéressent aussi, mais n’étant plus sur place, je ne m’en occupe moins. »

A quelques batailles, elle avait participées, mais cela ne concernait pas directement son métier. Tout comme son interlocutrice, elle n’avait dévoilé qu’une partie de l’iceberg. C’était à son tour de poser une question, et l’enjeu était de taille. Tant de choses l’intéressaient autant au niveau personnel que professionnel. La chamane tenta donc le diable et laissant reposer le travail professionnel attaqua le privé.

« Pourriez-vous me racontez votre enfance ? »

Le regard d’Erzèbeth sembla laisser transparaître une pointe de tristesse l’espace d’un instant. La nippone avait-elle aussi un passé lourd et pouvait comprendre que cette question soit contrée, mais sa sincérité sur la prochaine question risquait de se compromettre selon le degré de satisfaction de la réponse donnée.

Erzèbeth écouta avec attention la réponse de la Nipponne puis celle-ci posa une question que la Nordique redoutait … Lui raconter son enfance. Mais comme à son habitude la comtesse fit face est ne laissa rien transparaitre de ses sentiments. Elle réfléchit donc un moment à la manière de répondre puis elle prit la parole

"Pour être franche mon enfance est … sombre mais ennuyeuse. Mon père est décédé à l’âge de 43ans de manière sanglante. J’ai du quitter la Hongrie- mon pays d’origine – très jeune avec ma mère, nous sommes allées nous installer à Helsinki en Finlande – je serai d’ailleurs naturalisée à l’âge de 17ans. J’ai fait toute ma longue scolarité dans diverses écoles de magies. Rien de bien passionnant. "

La Nécromancienne sourit. C’était à son tour de poser une question et elle en avait marre de jouer cette fois elle allait aller droit au but.

"Bien. C’est à mon tour. Je sais de source sure que vous aviez un frère qui est décédé. Pourriez vous me dire en quelles circonstances et quels rapports aviez-vous avec lui ?"

La noble savait que cette question était on ne pouvait plus épineuse, voir cruelle. Mais après tout les préliminaires étaient finis. Le passé de la Japonaise était très étrange aux yeux de la jeune Nàsdy, du moins son passé familial, pour être plus précis le passé rapporté au défunt frère. Oui tout ceci était un jeu, un jeu ou il fallait poser les bonnes questions.

Lorsque la nécromancienne termina à nouveau un petit sourire s’esquissa sur le visage de la chamane. Celle-là avait totalement compris que celle-ci tentait de rendre cette réponse moins vraie que ce qu’elle semblait être en réalité, car la finlandaise l’avait compris mais la japonaise ne souhaitais pas un simple résumé, mais une réponse plus complète. Ce à quoi elle répondit :

« Oh vous savez ma chère, cette enfance me semble moins ennuyeuse qu’elle n’y paraît… »

Vanina resta très évasive sur cette dernière phrase, espérant déclanchez un je-ne-sais-quoi chez Erzèbeth qui en dirait long sur elle. Après vint une question douloureuse… pour la nipponne. Mais contrairement à toute attente – ou peut-être comme toute attente – fidèle à elle-même, la directrice ne laissa rien paraître. Malheureusement, elle ne pouvait se permettre de délivrer certaines informations, elle adopta donc la méthode résumé de son interlocutrice. Juste avant cela, elle pensa judicieux de rappeler un petit détail non négligeable.

« Je vous arrête. Vous me poser deux questions or, une seule question par tour ma chère. Je répondrai donc à votre deuxième question, car c’est seulement à celle-ci que je souhaite répondre, puisque par la suite je n’ai plus de question immédiate à vous poser, et que je souhaite garder un minimum de mystère entre nous, bien qu’il soit très présent. Mon petit frère, je vous l’avouerai était tout pour moi. J’avais des liens très serrés avec celui-ci bien qu’ils fussent brefs. Nous avons partagé des moments que je n’oublierai jamais et ça perte fut un désastre pour moi.»

Sa réponse s’arrêta là. Vanina avait été sincère et un pincement au cœur se faisait sentir au plus profond d’elle.

Vanina jouait sur les mots. Et bien soit. De toute façon Erzèbeth ne pourrait rien tirer de plus de la Nipponne. Elle se releva donc et appela sa servante :

"Amélia, viens débarrasser les tasses je te prie."

Quelques secondes plus tard la belle domestique débarque dans le salon prit le service de porcelaine et disparut dans la cuisine. La comtesse et sa bonne se ressemblait beaucoup, le même teint blanc, les même cheveux de nuit, le même visage pur et sans imperfections …
La Finlandaise reporta son intention sur son invitée et elle prit congé de l’orientale :

"Bien, il se fait tard et j’ai des choses à faire. Cette conversation avec vous fut très intéressante. J’espère que nous nous reverrons bientôt."

Oui la noble pensait ce qu’elle disait, mais pas par gentillesse, pas besoin. Elle devait revoir Mlle Tsukyo. Cependant, bien que la conversation n’ait pas duré plus de trois heures la Nordique avait appris bien des choses sur sa collègue. Il lui restait beaucoup à faire, mais c’était un bon début. Elle aurait pensé la Japonaise plus difficile à connaitre. Elle était légèrement déçue quoique cette attitude lui facilitait la tache. Et la Chamane avait beau être plus accessible que ne le pensait la jeune Nàsdy elle n’en restait pas pour le moins une femme très intéressante et mystérieuse.

La comtesse rejeta ses cheveux d’ébène en arrière et somma à nouveau sa bonne :

"Amélia."

Cette dernière accourut de la mousse dans les cheveux.

"Pourrais-tu raccompagner Miss Tsukyo jusqu’à la porte d’entrée je te prie ?"

La servante approuva et ce dirigea vers la directrice de la section Wahei, tandis que la maîtresse des lieux poursuivit à l’intention de sa collègue

"Je suis désolée de ne pouvoir vous accompagner moi-même mais je dois d’urgence m’absenter. Oh mais bien sur comme je ne doute pas que vous savez marcher seule et que vous avez une assez bonne mémoire pour vous resituer l’entrée, vous pourriez vous débrouillez mais se sont les règles de politesse. Si vous ne voulez pas qu’Amélia vous accompagne et bien dites le lui."

Un sourire sarcastique étira les lèvres de la Nécromancienne. Elle avait prévu la réaction de la Japonaise. Soit elle lui aurait dit qu’elle savait repartir seule et qu’elle n’était pas un gosse soit elle allait accepter.

"Sur ce je vous représente mes aux revoir."

Et c’est donc « sur ce » que la Finlandaise disparut dans un nuage de fumée noire

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